Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 21:49

La famille est la clé de nos maux. Une enquête importante et sérieuse portant sur la jeunesse  montre que les jeunes les plus fragiles  et qui adoptent des comportements à risques (violences, drogue, suicide…), vivent dans des familles récompensées, monoparentales ou qui connaissent des ruptures (divorce, séparation, décès…). Il y a pas de meilleur cadre pour les enfants qu’une famille unie, qui dure, dont les époux s’aiment et aiment leurs enfants. Je crois qu’il faut aujourd’hui apprendre aux parents à éduquer leurs enfants. Mais cela ne s’improvise pas.

 

Si le rôle des parents est d’éduquer, quel est celui de l’école ?

 

Les parents éduquent et l’école instruit. Elle doit donner à tous, et surtout aux plus défavorisés, les moyens de s’approprier les outils et les connaissances  nécessaires pour vivre librement et dignement. Aujourd’hui l’école voudrait se substituer aux parents, sous prétexte qu’ils sont incompétents ou inexistants. J’ai trop de respect et d’estime pour les parents pour accepter un tel raisonnement. Les parents sont les principaux éducateurs de leurs enfants. Pour avoir tenté d’éduquer quand elle aurait dû se contenter d’instruire, l’école a échoué sur tous les tableaux, elle a sabordé sa propre autorité comme celle de parents.

L’école doit donc rester dans son domaine de compétence et respecter l’éducation donnée par la famille.

 

Les parents ne savent plus comment éduquer leurs enfants, mais sont-ils les seuls responsables de ce malaise ? La crise de l’autorité n’est-elle pas non plus la conséquence de nouvelles méthodes pédagogiques introduites à l’école depuis quelques années ?

 

Les choix récents de société ainsi que ceux opérés au sein de l’école pèsent en effet lourdement sur la situation de malaise actuelle. La modernité a piétiné la tradition en faisant table rase du passé. L’innovation pédagogique, qui fait fi de l’expérience accumulée durant nombreux siècles, a le vent en poupe. La transmission des connaissances, reléguée à l’âge des cavernes, s’efface au profit de la théorie fumeuse qui consiste « apprendre à apprendre ».

Le moule unique piétine les différences naturelles et invente la culture commune. Les idéologues ont remplacé les praticiens et tordu le cou au bon sens. Ils se sont drapés du manteau prestigieux de la science pour imposer leurs dogmes.

Dans le même temps, l’enfant accédait au statut « d’enfant roi ». Il sait désormais qu’il a des droits. A tel point qu’il n’a plus conscience de ses devoirs. On a d’ailleurs oublié   de les rappeler. A force « d’avoir droit à », d’être associé aux décisions, d’être poussé à prendre la parole très souvent, il a de plus en plus mal à obéir. Nous lui avons volé son enfance, car nous le considérons de plus en plus tôt comme un adulte. Cette mentalité favorise son sentiment de toute puissance, d’irresponsabilité, voire d’impunité.

 

Quelles sont les issues à prendre pour éradiquer cette dérive ?

 

Nous devons absolument changer de cap. Il est urgent de rétablir l’autorité, ainsi que la figure du père. Les enfants doivent s’exercer à remplir leurs devoirs. Il faut les leur enseigner. L’enfant doit être accompagné  sur la voie de la responsabilité. Nous sommes les premiers responsables de notre enfant. Cette tâche est importante et ne s’improvise pas. Prendre le temps de se former, pour accomplir au mieux notre rôle de parents est essentiel. Plus nous remplirons notre rôle et moins l’école aura tendance à l’usurper.

Par ailleurs, j’encourage les parents à réagir et à ne pas accepter que l’on manipule et abêtisse    leurs enfants. Je les encourage effectivement à s’investir, à s’intéresser aux messages et aux contenus que l’on propose à leurs enfants. Certains parents surpris de découvrir que, malgré la volonté affichée de travailler en collaboration avec eux, il y a des domaines ou l’on encourage leurs enfants à se passer d’eux.

 

Quelles solutions concrètes préconisez-vous pour les éducateurs ?

 

La sanction réparation. Elle consiste à prendre au sérieux l’acte posé par un jeune. Tout acte mérite réparation. On ne peut pas faire comme si rien n’était passé. Un élève qui taggue un mur, doit le repeindre et acheter la peinture nécessaire.

La mesure de fond qui sous-tend toutes les autres, consiste à aider les parents démunis à éduquer leurs enfants.  

Partager cet article
Repost0